Le mardi 17 mars 2020 à midi, MONOBLOC s’est enfermée à Bagnolet et a lancé un appel pour ouvrir ses ondes à qui souhaiterait y participer, à qui voudrait les écouter.
Jusqu’en mai, nous avons diffusé jour après jour des lectures casanières, des témoignages, des créations sonores et musicales, des rêves, des souvenirs, des choses faites ou à faire ou qui n’ont pas pu être faites, de la musique, des bruits, des contes, des histoires de voisins, vrais ou imaginaires. Des sons que nous produisions, ou qui nous arrivaient de la Drôme, du large de Montevideo, ou de l’autre côté de la cour.
Car il y avait malgré tout des réseaux et des questions à faire exister ensemble : les incertitudes virales d’un monde en partage, l’histoire d’une chauve-souris qui d’un battement d’aile à l’autre bout du monde, l’impossibilité de la rue, et puis, par-delà la maladie, ce qui demeure ailleurs et dont nous continuions à recevoir, les uns les autres, les échos.
Mais aussi, simplement, à créer tantôt l’ennui à tour de rôle, quelque chose (confiné) de la création permanente.
À notre réveil, la fenêtre sera blanche, passera un fin nuage bleu.
« Quant au monde, quand tu sortiras, que sera-t-il devenu ? En tout cas, rien des apparences actuelles ».
Morceaux choisis des émissions « Confins des ondes »
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